Forks Red Moon
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Serenella Alighieri
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Mar 6 Fév 2024 - 20:26
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Correspondances
@Carlisle Cullen


RP n°XIII - Epistolaire

Extraits des lettres à l'attention de Carlisle Cullen, de 1770 à 1960
MADE BY @ICE AND FIRE.




Avril 1770

Caro,

Ne sois pas si surpris de trouver cette lettre devant ta porte ce matin. Ou après-midi, j’ignore l’efficacité des coursiers dans le pays que tu as choisi pour résider en ces heures pleines de nouveautés. Est-ce si surprenant que je souhaite te donner des nouvelles ? Ne te sous-estime pas ainsi. C’est sur ce papier sans nom ni adresse que je décide de prendre la plume aujourd’hui. Prudence est toujours mère de toutes les sûretés. Tu as raison, je ne devrais même pas écrire ces lignes. Mes craintes n’ont personne pour les calmer, tout me pousse à abandonner cette missive ici et maintenant.

Mais j’oublie souvent tout bon sens lorsqu’il s’agit de toi. Notre dernière rencontre – délicieuse, au demeurant – remonte à trop longtemps à mon goût. Dès le lendemain, je languissais. Ce sentiment ne m’a pas quitté depuis. Je crois qu’il ne partira jamais entièrement.

Je pensais que les bals de cette Cour me distrairaient quelques temps de ton absence. Sans t’indiquer où je me trouve – car quel en serait l’intérêt ? Le trophée n’a aucun intérêt sans épreuves – les fastes auxquels j’assiste chaque soir ne parviennent plus à m’amuser. Etonnant, n’est-ce pas ? Ton éternelle frivole s’ennuie désormais dès les premières heures de divertissement, et ce n’est pas comme si j’allais accepter de cavalier désormais. Ce soir ne fait pas exception. Je n’ai aucune envie de danser, si ce n’est avec toi.

Une princesse a elle aussi quitté son foyer, et me crois-tu si j’admets que j’ai ressenti une tristesse sincère pour son sort ? Une nouvelle alliance, de nouveaux cycles se répétant sans cesse en Europe – et ailleurs. Elle me paraissait si frêle, la pauvre enfant. Plus jeune que je ne l’étais moi-même lorsque j’ai dû respecter le même traité, imagine-tu ? L’on continuera de blesser des petites filles pendant longtemps. Les âmes comme la tienne sont malheureusement trop rares. Je tiens les soins que tu m’as un jour prodigués, à coups de caresse et de délicatesse contre moi, en souvenir éperdu.

Elle n’aura pas la chance de trouver des baisers aussi doux que ceux que je reçois, cela j’en suis persuadée.

Et pour fêter ces noces, les réceptions s’enchaînent de partout. Et l’ennui me guette, je pense bientôt reprendre la route. Je partirai plus loin, cette fois. Je souhaite voir davantage que ces palais somptueux et ses chasses d’hommes. Notre privilège de parcourir le monde à notre guise n’arrêtera jamais de m’émerveiller : le temps est assassin, et nous tenons sa lame, Carlisle.

Et pourtant. J’hésite encore, car cela signifie m’éloigner un peu plus de toi. Comment dit-on dans ces sermons que tu continues d’écouter ? Puisqu’il faut dire la vérité…

Je crains que partir plus loin n’espace encore nos retrouvailles. Viendras-tu à moi si m’égare au-delà de nos frontières ? Je ne sais plus qui doit retrouver l’autre, ce tour ci. Je ne doute pas que je sentirai bien vite le besoin de revenir, cependant. N’est-ce pas toujours le cas ?

Cette lettre, bien peu à mon habitude, y vois-tu de nouveau une excuse de courir encore ? Je l’ignore, mais tu ne quittes pas mes pensées.

J’ai trouvé d’autres présents pour toi. Chaque nouveau livre que j’acquiers, ces nouvelles méthodes de médecine auxquelles je n’entends rien, je te les réserve, sois en assuré. Ils demeurent dans mes valises, en attendant de pouvoir te les remettre.

Comme j’ai hâte.

Ta dévouée,
.


S. A.

(c) Capou



Juillet 1789

Cher Carlisle,

C’est une magnifique boucherie à laquelle j’assiste aujourd’hui. Tout le sang dont nous avons besoin se répand dans les villes, et je vois du haut de mon balcon en écrivant ces lignes que nous n’avions guère besoin de transformation pour que notre genre soit avide de violence. Ce sont dans ces moments là que je peine à voir ce que tu trouves de beau à sauver en eux.

Tu devineras sans mal où je me trouve aujourd’hui. Les derniers événements ont fait le tour de toutes les bouches, l’Histoire pose son regard sur le peuple. Avant que tu ne poses la question, j’étais bel et bien en Inde il y a quelques semaines. Mais tu sais combien j’aime les rumeurs de salon lorsque la civilisation s’effondre.

J’ai beau ne pas trouver les humains aussi dignes que toi, mon intérêt pour eux ne cesse de grandir.

Je pense que tes services pourraient être utiles ici. L’on ne compte plus les débordements, et la charité bien ordonnée a quitté les églises.

Et la porte de ma demeure n’attend que tes pas pour te confier sa clé.

Ton attentionnée,


S.A.

(c) Capou


Janvier 1793

My dearest, Carlisle,

La reconstruction d’un pays est quelque chose de fascinant à observer. Plus habituée à leur destruction qu’aux renaissances, je dois avouer être surprise par la découverte de ce nouveau monde. Et il faut dire que les esprits sont brillants.

Hamilton est aussi charmant qu’on le décrit. Ses yeux sont en effet de ceux qui méritent les louanges qu’ils reçoivent. Quel dommage qu’ils s’égarent bien loin de ceux de son épouse adorée. Je les vois errer un peu partout. De là à savoir ce à quoi ils ont véritablement assisté derrière les portes closes…

Sois sans crainte, amore. Tu sais que le seul regard qui m’intéresse est à des lieux d’où je me trouve. Et que l’or me va désormais tellement mieux au teint que le bleu.

Tous font pâle figure à côté de ton souvenir.

Je te retrouverai bientôt, je te le promets. Car les regards lourds de ces hommes me rappellent seulement combien le tien me manque.

Celle qui te revient,


S. A

(c) Capou


Septembre 1829

Caro,

Crois-tu que quatre mois soient bien suffisant pour oublier la personne que l’on a juré de protéger et de chérir jusqu’à la fin ? Cela semble être le cas de ce roi qui me dégoûte profondément. Aussitôt son épouse tombée sur le champ de bataille nuptial, le voilà décidé à forcer la main de sa nièce. Pas moins de vingt-deux ans de différence, évidemment.

Quatre mois… un battement de cil. Je n’ose imaginer quatre mois après t’avoir perdu, si cela devait arriver. C’est la seule chose pour laquelle je prie encore : que cela ne se produise jamais. Je t’imagine également, quelques semaines après mon trépas.

Seras-tu à errer, ou cela ne te changera-t-il guère de ces mois sans nouvelles, sans mes mots ? J’aime à imaginer dans mon grand égoïsme que tu serais au moins aussi dévasté que moi si le tombeau se referme. Que, comme moi, l’essentiel perdrait tout son sens, pour la dernière fois.

Mes excuses pour ces pensées sombres. Je suppose que recevoir une de mes lettres pour entendre mes complaintes n’a rien de plaisant. Tu les entends suffisamment lorsque nous nous voyons, après tout. Tu as toujours été si patient avec moi, et tu sais que l’approche de l’hiver me renvoie à l’inimaginable.

Laissons là ces tristes considérations. Nous n’aurons jamais à nous soucier de cela après tout. Je resterai tienne, pareille à aujourd’hui, jusqu’à ce que tu en décides autrement.

Ton éternellement dévouée,


S. A

(c) Capou


Londres, 1840

Carlisle,

Je réside au Grand Hôtel, chambre 15.
Tu ne croyais tout de même pas que j’allais te laisser fêter cet anniversaire primordial seul ?

Je t’attends, depuis que j’ai confié ma missive à ce gamin des rues. Je me suis même laissée aller à lui donner de quoi nourrir sa petite famille pendant quelques jours. Ou quelques mois, possiblement. Vois cela comme ton premier cadeau : un peu de compassion de ma part.

Rejoins-moi donc séance tenante, si cela t’agrée.
Si cela ne t’agrée point, viens quand même.

Ton impatiente,


Serenella

(c) Capou


Août 1881

Caro,

Ces histoires de vote et de politique m’ennuient profondément. Je m’ennuie – presque – à mourir. Pire encore : cet ennui m’accorde trop de temps pour penser. Et pour songer à toi.

Que nous a-t-il pris de prolonger ce voyage, la dernière fois ? Je savais que détacher ma peau de la tienne n’en serait que plus ardu. Que le premier jour sans toi entre mes bras après notre départ m’arracherait de ces larmes muettes que je hais tant.

Je t’en veux parfois, de me faire sentir de la sorte. Mais je souhaite qu’il n’en soit jamais autrement.

Je t’imagine, de retour à la civilisation, à perfectionner ton art tandis que le mien s’écoule sur tes portraits. Je me demande ce que tu fais à chaque heure, si tu te portes bien, si je te manque. Et j’ai beau savoir que c’est moi qui pars, je ne peux m’arrêter de divaguer.

Dix jours de pur bonheur sont une faute trop lourde, visiblement. Je les expie de mauvaise grâce.

Et je veux réitérer l’expérience. Dix jours. Puis vingt.

Tu es en train de me changer, et je ne sais qu’en faire.

Donne-moi la réponse à notre prochaine rencontre. J’ai un nouveau tableau pour toi.

Ton égarée,


S. A

(c) Capou



N'a jamais été envoyée:


N'a jamais été envoyée:

Mai 1916

172B, Grosvenor Square. Londres. 2 mois.

S’il-te-plait.


(c) Capou


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1953


Carlisle,

J’ai fait une rencontre exceptionnelle aujourd’hui. Un des nôtres, capable d’altérer les souvenirs. De les effacer, les modifier à sa guise. Je ne pouvais passer à côté de cette occasion. Dès que j’ai entendu parler de cet homme qui pourrait me rendre ce goût à la vie avec lequel tu t’es enfui, je n’ai pas hésité.

Il était sauvage, sans limite. Lorsque je suis arrivée devant lui, j’ai cru qu’il allait me tuer. Je n’ai jamais eu aussi peur depuis ma mort. Je me suis demandée si tout s’arrêtait là, et si tu apprendrais un jour mon trépas dans un livre. Comment pourrais-tu en avoir vent désormais, maintenant que nous ne parlons plus, que mon visage a été effacé des archives. L’aurais-tu jamais découvert, aurais-tu été attristé ?

Je n’en avais cure, cette considération a été emportée avec ton départ. J’ai passé ces dernières décennies à errer sans but. J’ai connu la torture de te savoir avec une autre. Mes pensées tournaient encore il y a quelques heures, me soufflant que cela ne serait pas un sort si terrible de m’en aller, de finir ce qui a été entamé ce soir de décembre. Avant que les moments les plus terribles ne soient retirés de ma mémoire, je sais que j’aspirais à être de nouveau frêle, pour pouvoir sauter du plus haut étage – espérant que tu ne me rattrapes tout en sachant que tu ne seras pas en bas. Ce cycle qui renforce cette pulsion de mort, nos pouls se sont arrêtés avec le venin et pourtant, je souhaitais franchir ce pas, aller plus loin. Je songeais pendant des journées entières à devenir plus qu’une défunte encore capable de marcher, je voulais m’ôter cette possibilité, devenir cette poussière que tu aurais foulé sans t’en douter, un jour.

Cet homme m’a pourtant écouté, à ma grande surprise. Et ses yeux sont les seuls qui ont attiré mon attention après les tiens. Vos deux couleurs rivalisent d’intrigue sur mes carnets. Il y a donc encore des surprises dans ce plan d’existence, toi et ton espoir éternel avaient vu juste au moins sur ce point.

Il m’a libéré du passé, et je ne peux mettre le doigt sur ce qu’il a ainsi retravaillé. Cela fait partie de son pouvoir. Je sais que je voulais être apaisée, et ce fut un tel soulagement. Mes envies de disparaitre ont faibli, je peux de nouveau reprendre mes errances.

Ne reste donc que ton absence, à me remémorer et pour me faire hurler.

Il m’a proposé de te faire partir également. De me faire oublier ton existence, et la manière dont tu m’as abandonnée. Combler cette plaie qui ne se refermera jamais, me permettre d’enfin tourner cette page que je ne cesse de relire.

Je m’y suis refusée.
J’aurais dû l’écouter, lui demander de m’aider à effacer ton souvenir comme tu l’as fait avec le mien. Je ne le peux simplement pas, j’écarte cette idée avec une violence qui me surprend.

Car tu as beau être désormais le pire qui ne me soit jamais arrivé dans cet esprit remodelé, tu demeures également, à mon grand malheur, le meilleur. Cette réalisation est terrible quand l’on considère la peine dans laquelle tu m’as plongée.

Mais, Carlisle, je ne peux m’y résoudre. Je ne peux occulter aussi aisément que toi nos années, nos rires, nos baisers. Tu me suis à chaque instant, en réminiscences douloureuse et exaltation indécente. Tu m’as poussée dans cet abyme dont je ne peux sortir, tout en y jetant assez de lumière pour voir le fond.

Si je devais renoncer à toi de cette manière, je m’éviterais cette agonie – mais je perdrais la seule source de joie que je n’ai jamais connu. Je serais sans défense face à ces tortures que j’ai visiblement vécues. Tu as été tout ce qui m’a maintenue pendant deux siècles, et je veux te demander de m’apprendre à dire au revoir sans en être capable.

Je n’ai pas été à la rencontre de la Mémoire du monde, la suppliant de retirer les souvenances de mes épreuves, pour égarer le peu de véritable douceur que l’on m’a prodiguée.

Je ne peux t’oublier. Je devrais, mais je ne le peux pas.

Tout ton contraire, en somme. Alors que je m’accroche à toi, et que tu fais de moi un fantôme. Pourtant, j’espère que tu penses encore à moi, parfois. Lorsque tu la prends dans tes bras.

Comment en est-on arrivé là ? A quel moment avons-nous cessé d’exister ? Au moment où tu n’es jamais venu, ou lorsqu’elle t’a exposé ses atours ?
Je veux me souvenir, et toi, peux-tu honnêtement me dire que je ne traverse jamais tes yeux, en spectre fugace ?

Rêve-tu parfois de mes lèvres, avant qu’elles ne te hurlent que tu es un menteur, un traitre que je suis contrainte de conserver contre moi ?

Dis-moi Caro, alors que je t’attends toujours malgré les opportunités de te laisser derrière moi : suis-je également plus difficile à oublier qu’à quitter?...



S. A.

(c) Capou
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